Description
La Maison du chat qui pelote
Par
Honoré de Balzac
Monsieur Guillaume, marchand drapier de Paris, a deux filles à marier. Elles font deux mariages « bien différents ». Virginie, l’aînée, épouse le commis, successeur de son père : mariage solide qui témoigne de sa « fidélité au quartier » ; ces deux époux « marchent avec leur siècle », c’est-à-dire que « ce couple convenablement assorti » accepte la vie « comme une entreprise commerciale ». Augustine, ravissante jeune fille, fait un brillant mariage d’amour, en épousant Théodore de Sommervieux, aristocrate et artiste ; mais ce double décalage, social et intellectuel, mène cette union vers l’échec, car aucune sensibilité poétique ne vient compenser le manque d’éducation mondaine de la jeune femme.
Ce roman a été placé par Balzac en tête de La Comédie humaine, pour dénoncer « les dangers des faciles mésalliances qui seraient à craindre aujourd’hui ». La description initiale de la façade de la « maison du chat-qui-pelote » témoigne de la réflexion balzacienne sur les objets « archéologiques » ; l’archéologue, observateur privilégié, est ici Sommervieux, le peintre amoureux. Il cherche des modèles, peint ou plutôt « repeint » ce que Balzac appelle des « tableaux naturels ». L’échec de son mariage est consacré lorsque cet artiste offre le portrait de sa femme à sa maîtresse.
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